Des larmes
miracles font la fête
Sur la montagne
érodée rendue
Stérile à regret
par des enfants perdus
La montagne
fiévreuse
Accoucheuse de
misères
Toute ramollie
d’amour humide
Se laisse
disparaitre
Par gouttes
épaisses
Offrant dans
leurs chutes
A chaque pierre
frivole
Une accolade
Jouisseuse de
nudité
Des larmes
fatales font la tête
Aux cimes
édentées
Pour ne pas
pouvoir faire la fête
Mon pays
pourra-t-il un jour
Se laver à sa
propre rivière
Viendra-t-il pour
lui le temps de
braver son miroir
Pleurer ses
défaites
Lancer sa propre
bande de raras
Se déhancher de
ses propres tours de reins
Déserter l’ile
qu’elle ne veut plus être
Entreprendre
d’être l’ile de ses rêves
Des larmes
miracles te font la fête
montagne abusée
laisse-toi embrasser
Du baiser qui
botte son cul à la nuit noire
Feb.2.2016
De l’Orient d’Athène